Relancer la demande

Voici une courte vidéo expliquant rapidement comment les PME profiteront du plan de relance de l’économie, et pourront faire face à l’augmentation des salaires :

  1. Augmenter le pouvoir d’achat des plus pauvres
  2. Explications économiques
  3. Comment les entreprises feront face à la hausse des salaires ?

Augmenter le pouvoir d’achat des plus pauvres

Favoriser la dépense privée passe par l’augmentation des revenus, du pouvoir d’achat, et par la réduction des impôts. Dans ce domaine, le programme de la France Insoumise (FI) prévoit :

Augmenter les revenus des travailleur⋅euse⋅s, c’est leur permettre d’augmenter leur pouvoir d’achat, donc de consommer davantage et de meilleure qualité. Suite à l’augmentation de cette demande, les entreprises devront produire plus et donc embaucher. Des personnes au chômage retrouveront un travail et verront leurs revenus augmenter, ce qui leur permettra de consommer davantage et ainsi de suite. C’est un cercle vertueux qui devrait se mettre en place.

Explications économiques

Cette hausse de la demande devrait provoquer une hausse de l’inflation, dans des proportions raisonnables, que la France Insoumise a anticipé, puisque les prévisions d’inflation qu’elle donne dans le chiffrage du programme sont de 4,2% par an. Mais différentes choses permettront de limiter cette inflation: La relance de l’investissement public, le soutien à l’investissement privé, la lutte contre les délocalisations et le protectionnisme solidaire (voir le texte suivant sur la relance de l’investissement) devraient permettre de développer l’appareil productif du pays, pour être moins dépendant des importations. Aussi, la transition écologique de l’agriculture et la sortie du modèle productiviste devraient permettre de diversifier la production.

Au niveau du financement de ce plan d’investissement, la France Insoumise a fait un chiffrage précis pour les recettes. Elle prévoit 190 milliards d’euros de recettes par an, dont 55 milliards d’euros qui viendraient de la relance économique, le reste se répartissant de la manière suivante :

38 milliards d’euros avec la suppression ou la réorganisation de certaines niches fiscales (estimation assez faible) ; 33 milliards d’euros sur tout le programme fiscal : TVA grand luxe, renforcement de l’ISF et des droits de succession, taxe sur les transactions financières ; 30 milliards d’euros en luttant contre la fraude et l’évasion fiscale, estimation assez basse ; 21 milliards d’euros en supprimant le CICE ; 13 milliards d’euros avec d’autres recettes, en particulier avec le protectionnisme solidaire.

Le déficit budgétaire prévu est de 3,5 % du PIB en moyenne sur le quinquennat, et il est prévu qu’il monte à 4,8% en 2018 mais finisse à 2,5 % du PIB en 2022.

Comment les entreprises feront face à la hausse des salaires ?

L’augmentation du SMIC pourra être facilement absorbée par les grandes entreprises, d’autant plus que la limitation des salaires suivant un ratio de 1 à 20 permettra de limiter la progression de la masse salariale dans ces entreprises. Pour y faire face, les PME bénéficieront aussi d’aides à court terme avec le nouveau pôle public bancaire :

A court terme, un fond de solidarité inter-entreprises sera mis en place, afin de mutualiser la contribution sociale entre toutes les entreprises et ainsi soulager les PME, suivant un barème progressif, pour que les TPE ne payent quasiment rien et que les grands groupes cotisent pour l’essentiel. Il sera aussi en partie financé par la réutilisation d’une partie des 41 milliards d’euros annuels du pacte de responsabilité et du crédit d’impôt compétitivité (CICE).

Fond de solidarité inter-entreprises

Aussi, les entreprises qui réinvestissent en France paieront moins d’impôts, celles qui favorisent la rémunération de leurs actionnaires davantage. Enfin, l’impôt sur les sociétés sera refondé pour établir l’égalité devant l’impôt entre PME et grands groupes, en instaurant un barème progressif qui favorisera l’investissement plutôt que la distribution de dividendes. À court terme, le taux de l’impôt sur les sociétés sera porté à 25 %.

Baisser l'impôt sur les sociétés